Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du jeudi 14 janvier
https://c.lejsl.com/sport/2021/01/13/l-histoire-contrariee-de-yohan-crolet-a-louhans-cuiseaux
FOOTBALL/NATIONAL 2 L’histoire contrariée de Yohan Crolet à Louhans-Cuiseaux
Depuis son arrivée cet été, Yohan Crolet n’a pas disputé le moindre match officiel avec Louhans-Cuiseaux. La faute à des blessures à répétition qui semblent enfin le laisser tranquille. Au moment même où les championnats sont à l’arrêt. La poisse totale.
« Tellement j’ai été blessé, je ne me souviens même plus tout ce que j’ai eu. » Aujourd’hui, Yohan Crolet prend ça avec philosophie, voire même avec le sourire. Mais cette saison, il a été touché dans sa chair. Souvent, trop souvent. La galère a commencé dès le premier amical de présaison, à Bourg-Péronnas, le 18 juillet 2020 (2-2).
Aligné en n°10 ce jour-là, Yohan Crolet régale. Tous les ballons passent par lui. Le Louhannais marque même sur penalty. On se dit alors que Louhans a trouvé son nouveau meneur de jeu. Malheureusement pour lui, ça sera le début de la fin. « C’est là que tout a commencé », livre Yohan Crolet. « J’avais pris un coup sur le pied à l’échauffement, j’ai joué dessus pendant une mi-temps et après j’ai été absent quinze jours. »
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Le même scénario qu’en 2018-2019
Sa première indisponibilité de la saison. Et pas la dernière. La suite ne sera faite que de ça. Entre reprise et rechute. Après le pied, ce sera les cuisses. Une élongation à chaque quadriceps. Out trois semaines à chaque fois. Et le moral atteint, forcément. « La deuxième fois quand je me fais le quadri, ça m’a rendu fou, j’ai craqué », se souvient le milieu bressan. « On s’entraînait à Montagny et j’étais tellement dégoûté que je suis rentré tout seul à pied jusqu’au stade de Bram. »
Un peu plus de 6 km pour évacuer sa frustration. Et le sentiment de revenir en arrière aussi. « Déjà il y a deux ans quand je suis arrivé ici, j’avais joué quatre matches avant de me blesser. J’avais eu une béquille, le talon d’Achille et les dents de sagesse. À Louhans, j’ai souvent eu la poisse. »
10-15 matches en trois ans
Car avant cela, l’ex du Racing Besançon et de Besançon Foot, avait rarement connu autant de pépins. « Entre 20 et 25 ans, je n’avais jamais de blessure », confie le frère aîné de Steven. « Mais là, en trois ans, j’ai dû faire 10-15 matches. » Une stat qui fait froid dans le dos et trouve son explication plus dans un changement de rythme que dans une certaine fragilité.
« Je ne pense pas être fragile mais j’ai un jeu fait d’accélérations déjà et surtout, l’an dernier j’étais parti dans un petit club suisse (à Coffrane, en deuxième ligue, l’équivalent de la R2). Je travaillais et on s’entraînait peu (une à deux fois par semaine, ndlr) alors que là on s’entraîne tous les jours. Mon corps n’a pas tenu. »
Aujourd’hui, il le laisse un peu plus tranquille - « je pense être à 50 % » - mais le championnat est à l’arrêt. Comme si la guigne le poursuivait. « Pour une fois que je ne suis pas blessé, il n’y a pas de match, c’est comme ça », souffle Crolet. « Le côté positif, c’est que ça me laisse le temps de revenir. » De retour à l’entraînement collectif depuis plusieurs semaines maintenant, le milieu louhannais ne veut cependant rien précipiter. « Je ne me fixe pas d’objectif précis », assure le joueur de 28 ans. « Pour l’instant, j’ai encore besoin d’un mois pour être vraiment bien. Mais maintenant, avec tout ce qui m’est arrivé, je vis au jour le jour. »
Lui qui totalise zéro minute de temps de jeu officiel cette saison n’a donc qu’un seul vœu pour 2021. « Jouer au foot tout simplement. » Un peu comme tout le monde amateur.
Steven Crolet découvre la D1 au Grand-Duché du Luxembourg
Parti à l’intersaison à la Jeunesse d’Esch en D1 luxembourgeoise, Steven Crolet a connu un peu le même début de saison que son frère Yohan. « Je me suis pété l’adducteur au bout d’une semaine et ensuite la cheville, ça a été un peu galère », indique celui qui était arrivé en fin de préparation mi-août et a signé un contrat d’un an plus une année optionnelle.
L’ancien louhannais a juste eu le temps de disputer deux matches avant l’arrêt du championnat le 24 novembre dernier. Pas de quoi doucher son enthousiasme pour autant. « Je suis en pleine découverte, c’est hyper intéressant », livre le milieu de terrain. « Ici, les séances sont très poussées, dans l’application, la rigueur, l’intensité. On nous met des GPS pour tout calculer. Et tactiquement, je n’ai jamais autant travaillé. » Dans une BGL Ligue qui équivaut « au National voire milieu de Ligue 2 pour les premiers », Steven Crolet a deux objectifs pour lui et son club, actuel 7e du classement. « L’ambition, c’est la 4e place pour jouer les tours préliminaires d’Europe League et pour moi, gratter le maximum de minutes sans être blessé, il me reste six mois pour prouver. » Le championnat du Grand-Duché devrait reprendre le 7 février.
Échos
Yohan CROLET
Né le 14 août 1992 à Lons
Taille : 1,73m. Poids : 67 kg
➤ Poste : milieu de terrain offensif. Gaucher
➤ Clubs : Arinthaud (1998-2000), Jura Lacs (2000-02), Lons (2002-2006, puis janv-juin 2013), Jura Sud (2006-2012), RC Besançon (2013-2015), Besançon Foot (2015-2018), Coffrane (SUI, 2019-2020), Louhans-Cuiseaux (2018-2019 et depuis juillet 2020).