Quel joueur et quelle frappe de balle !!!
Petit article trouvé sur le net :
CFA 2/
Fabrice Vandeputte raccroche les crampons
Chantilly
S.L. | 15.05.2001
CERTAINS JOUEURS manqueront plus que d'autres au monde du ballon rond. Fabrice Vandeputte en fait partie. Joueur au comportement exemplaire, capitaine courage d'une équipe de Chantilly qui a vécu une saison difficile, Fabrice disputera, samedi à Créteil, son dernier match. A trente-deux ans, il est pourtant, comme il dit, « loin d'être cuit ». Sa prestation, ce week-end face à Auxerre, le prouve. Comme à son habitude, Fabrice a dynamisé l'entrejeu et réveillé ses partenaires, assommés par le but auxerrois. Lorsqu'on s'étonne de sa décision, il répond : « J'ai trop de respect pour le football, pour les joueurs et pour le club pour continuer à cumuler les postes d'entraîneur et de joueur. Il fallait faire un choix. » Fabrice a choisi le banc de touche. Sans nostalgie, et avec une étonnante mémoire, il ouvre son livre d'or. A la première page, on découvre des débuts en poussin, au Standart de Montataire. « J'avais regardé la coupe du monde 1978 à la télévision. Ca m'a immédiatement plu et j'ai foncé ». La belle histoire s'accélère. En minime, il est sélectionné en équipe de France et se fait repérer par Lille. « J'y suis resté cinq ans. A 17 ans, je m'entraînais avec les pros ». Son premier contrat, il le signa toutefois à Louhans-Cuiseaux, club avec lequel il disputa près de 120 matchs en Division II. « A cette époque, j'étais également au bataillon de Joinville avec Zidane, Warmuz, Gravelaine, Nouma et Ouédec » Fabrice côtoie les jeunes stars et manque de les rejoindre en D I. « Avec Louhans, nous avions terminé troisième en D II. Montpellier m'a alors contacté. Il me restait un an de contrat mais mon président n'a pas voulu me lâcher. Une histoire d'argent L'année suivante, on termine 17 e sur 18. Dans ces cas-là, les clubs de D I ne te regardent plus. » Les rêves de D I envolés, Fabrice retrouve l'Oise et l'AS Beauvais, alors entraîné par le charismatique Vahid Hallilhodzic. « J'avais trois ans de contrat. Pourtant, au bout de la première année, les dirigeants m'ont annoncé que je devais quitter le club. J'ai pris un énorme coup sur la tête mais je n'avais plus rien à leur dire. » Son passage à Beauvais marquera la fin de sa carrière pro. Pas celui de ses exploits. Le plus beau, sans doute, se situe en 1995, lorsque Saint-Leu-la-Forêt (National) élimine Nantes, alors invaincu en championnat, en 16 e de finale de la Coupe de France. Fabrice fut l'auteur du but égalisateur Mais le sort s'acharne. Saint-Leu fusionne avec Saint-Denis le début de la dérive du club parisien pourtant promis à un bel avenir. Fabrice tente alors une reconversion professionnelle à Mont-de-Marsan. Six mois plus tard, en plein hiver 1997, il se retrouve en galère. La faute à des dirigeants trop gourmands, qui n'ont pas tenu leurs promesses. Pour les fêtes de fin d'année, Fabrice revient dans l'Oise. Frédéric, son frère, déjà à Chantilly, lui présente Dominique Bayet, le président. « En une heure, M. Bayet a tout réglé. Je lui en serais reconnaissant toute ma vie » La suite de l'histoire est, certes moins valorisante, mais tout aussi belle. Aux commandes de l'équipe, Fabrice ramène, au printemps 2000, le club cantilien en Championnat de France. Parce qu'il faut bien mettre un point final, Fabrice Vandeputte refermera le livre samedi soir. « Pour mieux me consacrer à mon rôle d'entraîneur. »
Le Parisien