Louhans-Cuiseaux - Saint-Etienne, coupe de France 2001-2002

Le JSL nous fait revivre le 32ème de finale

https://c.lejsl.com/sport/2021/01/20/revivez-le-32e-de-finale-louhans-cuiseaux-st-etienne-de-2001-videos-photos

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du jeudi 21 janvier
https://c.lejsl.com/sport/2021/01/20/en-2001-louhans-cuiseaux-faisait-chuter-les-legendaires-verts


football/rÉtro coupe de france En 2001, Louhans-Cuiseaux faisait chuter les légendaires “Verts”



Ce 15 décembre 2001, Louhans-Cuiseaux avait fait oublier la division d’écart qui le séparait de Saint-Etienne. Photo d’archives JSL

Les mythes ne meurent jamais. Ce 15 décembre 2001, un club de légende débarque au stade de Bram. L’AS Saint-Etienne. Les “Verts”. Un club populaire pour un match événement. Louhans-Cuiseaux, pensionnaire de National, ne va pas passer à côté. Bien au contraire. Dans un froid polaire et devant 3 500 spectateurs, les Bressans poussent en prolongations des Stéphanois alors en D2. Et au bout du suspense, Nicolas Rabuel qualifie les Louhannais d’une frappe croisée à la 117e minute. Louhans-Cuiseaux éliminera ensuite Guingamp (2-0) avant de tomber face à Lorient en 8e de finale (2-2 ap, 5-6 tab), pour ce qui reste encore aujourd’hui le meilleur parcours du club dans la compétition.

LA FICHE

■   LOUHANS-CUISEAUX (N) - SAINT-ETIENNE (D2) : 1-0

À Louhans (stade de Bram), Louhans-Cuiseaux bat Saint-Etienne 1 à 0 après prolongations (0-0, 0-0). Arbitre : M. Medam. Spectateurs : 3 500.

➤   But.- Louhans-Cuiseaux : Rabuel (117).

Louhans-Cuiseaux : Lovergne - Poncet, Tall, Chapuis, Marolany, Tanguy (cap), Dureuil (Toraman, 98 ), Marchandé, Rabuel, Allegro (Arbaud, 104), De Carvalho (Tapella, 104).

Entraîneur : Alain Ravera.

Saint-Etienne : Janot - Guillou, Diawara, Bia, Carteron (cap), Huard, Bartholomé, Agasson (Di Rocco, 53), N’Dour, Kuzba (Pouget, 60), Mendy (Hellbuyck, 70).

Entraîneur : Frédéric Antonetti.




19 ans après, “Basilou” De Carvalho refait encore souvent le match avec les supporters

« Ce match, on m’en parle encore aujourd’hui ! » Basile De Carvalho a raccroché les crampons en mai 2019 et n’avait que 20 ans en 2001, mais cet affrontement face aux Verts fait encore partie de son quotidien. Comme de celui des supporters bressans. Car il y avait de quoi. « St-É, ça reste St-É », résume l’ancien attaquant louhannais. « Ce match, il est resté dans la mémoire collective parce qu’il y a toute l’histoire qui va avec St-Etienne. À Louhans, beaucoup de monde avait supporté les Verts par le passé. Les gens étaient heureux d’affronter un club aussi populaire. »
Au bout du bout

Le public était peut-être partagé, comme le match fut disputé, accroché. « C’était kif-kif, on aurait dit deux équipes de D2 face à face », rembobine l’ex-Louhannais. Auteur d’une solide saison en National, Louhans-Cuiseaux était bien décidé à contrarier les plans des hommes de Frédéric Antonetti. « C’était le dernier match avant les vacances de Noël, on ne voulait pas partir sur une défaite. Il fallait qu’on gagne pour reprendre en janvier contre une Ligue 1. » Et à l’époque, les Bressans avaient les arguments pour exaucer leur vœu. « On avait une équipe qui pouvait jouer le maintien en D2 », estime De Carvalho. « Avec des Marolany, Ba, Tall, qui ont tous fait carrière ensuite. »

Louhans met alors son plan à exécution. « À la maison, Alain Ravera (l’entraîneur, ndlr), nous demandait de presser comme des fous les 15 premières minutes », se souvient le Sénégalais. « On voulait les faire douter et leur montrer qu’ils allaient passer une soirée difficile. » Ce fut le cas. 0-0 à la pause. St-Etienne doute. 0-0 à la fin des 90 minutes. St-Etienne vacille. Aligné en pointe, Basile De Carvalho pèse sur la défense stéphanoise par ses appels en profondeur, sans parvenir à marquer. « Ce jour-là, j’avais envie de marquer les esprits et d’impressionner le public car les gens entendaient mon nom en réserve mais ne me connaissaient pas. Je n’ai pas réussi mais j’avais tout donné pour offrir du bonheur aux gens qui avaient bravé le froid pour venir nous voir. »

Finalement, c’est Nicolas Rabuel qui récoltera les fruits de ce travail de sape. D’une frappe croisée limpide, le Bressan envoie Louhans-Cuiseaux au 7e ciel à trois minutes de la fin des prolongations. « On gagne vraiment au bout du bout. Sur le but, il y avait des gens de partout, et moi, j’ai explosé sur le banc », revit celui qu’on surnommait “Basilou”. « C’était une ambiance extraordinaire, comme je n’en ai jamais revu après à Louhans. » Si même 19 ans après, on lui en parle encore, on peut le croire sur parole.