Christian Gyeboaho

Après 6 mois à Louhans-Cuiseaux, il devrait rejoindre Bergerac (N2).

Christian Gyeboaho a été officiellement présenté :

https://www.bergeracperigordfc.fr/un-frere-peut-en-cacher-un-autre/?fbclid=IwAR20fWAMe5vEVTftddMvELvd6c0ahayH1iwmvI-iOPsSlKfMvtxxB8IIepc

Il est rentré en jeu lors de l'exploit face à St Etienne en coupe de France (1-0).

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du mercredi 2 février
https://c.lejsl.com/sport/2022/02/01/gyeboaho-quand-je-rentre-je-suis-pret-a-me-sacrifier

Christian Gyeboaho (ex Louhans-Cuiseaux) : « Battre Saint-Etienne en Coupe de France, c'est énorme »

Après avoir fait le début de saison avec Louhans-Cuiseaux, Christian Gyeboaho a débarqué à Bergerac lors du mercato hivernal. Pour sa grande première, il est entré en jeu, à la 86e , contre Saint-Étienne. Et s’est qualifié, avec son équipe, en quart de finale de la Coupe de France.



Christian Gyeboaho peut avoir le sourire. Pour sa première apparition sous ses nouvelles couleurs, son équipe s’est qualifiée en quart de finale de Coupe de France contre Saint-Étienne (1-0). Photo fournie par le club de Bergerac

Christian, comment s’est passée votre arrivée à Bergerac ?

« Ça fait deux semaines que je suis ici et ça se passe très bien. Mes nouveaux coéquipiers m’ont mis à l’aise direct. Ils étaient tous contents que je vienne parce que je ramenais quelque chose de nouveau, un gabarit différent, que j’étais là pour aider. Même les joueurs au même poste que moi au milieu de terrain. Il y a une concurrence saine dans l’équipe. »

Vous ne pouviez, en plus, pas mieux démarrer avec une première apparition contre Saint-Étienne pour une qualification en quart de finale de Coupe de France…

« Oui, c’est vrai. En gros, la semaine dernière, je n’étais pas qualifié et on l’a su au dernier moment ( pour le match contre Yzeure en championnat, ndlr ). J’étais dégoûté, je suis un compétiteur. Mais c’est particulier pour moi. Vu que j’ai commencé la Coupe de France avec Louhans, ça n’a pas la même saveur. Là, j’arrive à la fin. Ils ont déjà fait le travail. Après, je suis arrivé il y a deux semaines, je me disais : “Que je rentre ou pas, ce n’est pas grave. Être dans le groupe c’est déjà un plus”. »

Vous vous attendiez à rentrer en jeu ?

« Je savais que le coach pourrait avoir besoin de moi. Quand je rentre, il reste dix minutes, je me dis que c’est mort, on ne prend pas de buts, que je vais aider l’équipe à garder le score. Dans ma tête, j’étais prêt à prendre un rouge, à me sacrifier, si un joueur de Saint-Étienne partait seul au but. Le travail qui a été fait en amont est incroyable. Cette équipe n’a pas perdu depuis septembre ( le 4 septembre, 3-2 contre Andrézieux, ndlr) et reste sur une série de 16 matches sans défaites. Je me suis dit que pour ma première, il ne fallait pas que cette série s’arrête. Je ne voulais pas être le chat noir. »

Qu’avez-vous ressenti en rentrant sur la pelouse ?

« C’était un kif. Un kif de jouer contre une Ligue 1. J’avais déjà eu cette sensation l’année dernière avec le Gazélec d’Ajaccio en jouant contre Lille. Même le jour du match, ce n’est pas pareil qu’en championnat. Il y avait les caméras et tout. Comme l’a dit le capitaine avant la rencontre, le match commence à 18h30, pas à 20h. Après, c’est trop tard. Donc il fallait profiter tout de suite. Parce qu’après, même si on perd, les gens diront : “Bergerac a fait un beau parcours.” Mais on retombera dans l’oubli. J’ai bien aimé cette phrase. »

Finalement, Bergerac ne tombera pas dans l’oubli tout de suite…

« Ça se sentait qu’il allait se passer quelque chose, que c’était possible. Saint-Étienne a mis les ingrédients mais c’était le jour de Bergerac. Mes coéquipiers étaient confiants, ils se donnent à fond à tous les matches. Il y a une bonne ambiance et du sérieux. Si on regarde bien le match, défensivement, on a été solide. On marque via un joueur sorti du banc (Romain Escarpit à la 76e , ndlr) , ça montre qu’il n’y avait pas de frustré. Tout le monde était impliqué. Pour aller loin en Coupe de France, il faut que toute l’équipe soit impliquée. »

Que se passe-t-il au coup de sifflet final ?

« Là, c’est la joie. Il y a plein de sentiments qui arrivent. Je l’ai dit aux autres, vous avez sorti Metz (0-0, 5-4 tàb, 32e de finale) et Créteil (0-0, 5-4 tàb, 16e de finale), c’est énorme. On était sous le choc, je n’ai pas eu le temps de prendre mon téléphone et de filmer. Moi, j’étais un peu partout. C’est l’émotion, on ne s’est pas rendu compte. Même ce matin (hier), j’avais encore du mal à réaliser. »

Avez-vous reçu des messages de vos anciens coéquipiers de Louhans ?

« Ils m’ont tous envoyé des messages pour me féliciter. Depuis que j’ai signé, on parle encore souvent avec les gars de Louhans. Il y avait une bonne connexion. Ils sont restés devant la télé en attendant ma rentrée. Ça veut dire qu’ils m’ont apprécié et que je garde une image positive. C’est ça le plus important. »

Ils ont dû être surpris en vous voyant entrer sous le nom de Joseph (lors de son entrée en jeu, le nom de Joseph, son frère, est apparu à la place du sien à la télévision, ndlr)…

« Ils fallaient qu’il la fasse cette erreur. En plus mon petit frère ne me ressemble pas. Il a un frère jumeau, et je ressemble plus à son jumeau que lui. Il n’était même pas sur la feuille de match mais dans la tribune en face. »

Maintenant, quel serait votre tirage de rêve ?

« Franchement, je voudrais tomber contre le PSG ( interview réalisée lundi soir avant l’élimination du PSG par Nice et le tirage au sort , ndlr ). Le PSG c’est Mbappe, c’est Verrati. Ou alors Marseille. Jouer la Coupe de France, c’est un plaisir. Mais je veux une équipe qui va me marquer. L’année dernière, j’ai joué contre Lille. Mais c’était moins fort. Alors que le PSG, c’est un truc que tu n’oublieras jamais. »


Repères
■ Christian GYEBOAHO
Né le 16 mars 1996 à Toulouse
➤   Clubs : Toulouse Fontaines Clubs, Albi (2015-16), SC Balma (juil. – oct 2016), Toulouse MFC (oct. 2016 – 2017), AS Muret (2017-19), Grenoble (B, 2019-2020), GFC Ajaccio (2020-2021), Louhans-Cuiseaux (2021 – janv. 2022), Bergerac (depuis janvier 2022).
➤  Ses stats louhannaises : 10 matches (5 en championnat, 2 en Coupe), 7 titularisations (dont 2 en Coupe) et 3 entrées en jeu, 2 buts.

Christian Gyeboaho affrontera une… N2
Pour Christian Gyeboaho et Bergerac, ce ne sera pas le PSG en quart de finale, éliminé par Nice aux tirs au but. Le tirage au sort, effectué lundi soir, a désigné leur futur adversaire. Et ce sera finalement le FC Versailles, tombeur de Toulouse (L2) au tour précédent, club de National 2 comme Bergerac. La rencontre devrait avoir lieu le 9 février.

Kévin Mingoua aussi de la partie
L’ancien Forgeron (de 2015 à 2017) et Bressan (de 2018 à 2020), Kévin Mingoua, qui a connu la montée en N2 avec Louhans-Cuiseaux en 2019, était aussi de la partie. Titulaire en défense centrale, il a disputé l’intégralité de la rencontre.

Il a donné la victoire à Bergerac (2-1) ce soir à Bourges, dans le match au sommet du groupe D, avec une fin de match complètement folle et deux buts Bergeracois dans les arrêts de jeu.

Fin de l'aventure en coupe de France pour Gyeboaho, éliminé contre l'Olympique Lyonnais en 16e de finale, avec une expulsion à la clé.